« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

mardi 12 mars 2013

BD – Le Gros 2 – Le vendredi après-midi

Le vendredi matin une de mes mères nourricières m’a dit : « dépêche-toi de faire tes corvées, tu es de sortie cet après-midi ! ».
Je me rappelle d'une chose de cette scène, j'avais une larme qui commençait à couler et à ce moment-là j'étais trop contente. J'allais sortir et quand elle avait dit que c'était avec le Gros, j'étais trop contente.
Elle m'avait dit « sois présentable nous avons notre réputation alors tu dois sentir le frais ». Je me rappelle qu’elle m'avait habillée, avec un haut bleu marine à pois. Il y en avait partout, et cette fameuse jupe plissée ggrrrrrr é e é e é  e é ele é e é e é e grrrrrr je reprends : grise avec de grandes chaussettes bleu clair, et j'avais mes éternelles nattes avec le ruban bleu au bout.
J'étais impatiente de partir je n'écoutais même plus les cris de mes deux mères nourricières qui hurlaient pour leurs réputations, quand la voiture entra dans le jardin : une 2 chevaux grise. Une de mes mères me donna l'ordre de sortir, elle me poussa violemment et me cria « amuse-toi bien ! » en éclatant de rire.
Daniel, lui, suivait derrière, mais son rire n'était pas comme d'habitude.
Le Gros n'était pas descendu, juste fait un signe de la main avec son beau sourire. Donc je suis montée à l'arrière. Cela m'avait beaucoup plu. Une personne qui faisait attention à moi et qui me parlait gentiment sans crier. Je me sentais bien dans cette 2 chevaux. Il n’arrêtait pas de rire pour un oui ou pour un non et il sifflait. Moi je n'osais (aaaaaaa grrrrrrrr sa lope ele maso mioi tuer beatrisse ele pa come mioi aaaaa mioi je vet fou tre le basare grrrrr aaaaaa) pas parler et là il m’a dit d'une voix assez ferme : « Cette sortie de deux jours et demis te fera le plus grand bien ».
Moi je ne comprenais pas, ma mère m'avait dit « cet après-midi », mais ce n'était pas grave pour moi. J'étais dehors, je ne voyais que cela, dehors avec le soleil, le Gros m’a dit : « je vais t'emmener dans un petit coin et on va pique-niquer, j'ai préparé des sandwichs cela ira plus vite et après je te dirais le programme, mais avant je vais rassurer ta Tatie ou ta Marraine pour dire que tu vas bien. On va s'arrêter à une cabine. » 
Moi, dans ma tête, j'en avais rien à faire. Ma joie était d’autant plus grande que je savais que je n'aurais pas de corvées à faire pendant les deux jours et demis, et pas d'église.
Nous sommes arrivés dans un petit chemin, plus loin un plan d'eau, personne un désert, mais une chaleur qui nous tombait dessus. Le Gros a sorti de son coffre un sac et deux bouteilles. On s'est assis par terre sur un espèce de drap que j'avais étalé par terre.
Il m’a proposé de boire. Il me disait : « tu ne dois pas attraper un coup de chaud, le soleil est mauvais » ? J'avais aimé ses paroles. Personne ne m'avait parlé comme cela, j'étais aux anges, et en moi un calme que je n'avais jamais connu. J'étais désorientée de cela. J'avais commencé à boire un truc orange le Gros m'avait dit : « un cadeau spécial pour toi du sirgrrrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e é e grrrrrr é e é e é e t e u e é e é e é e grrrrrr je reprends : sirop mais au fur à mesure que je buvais je ne me sentais pas bien. Lui le Gros me disait : « c'est normal, la chaleur, le fait aussi que tu ne sortes pas mais cela va vite passer et puis tiens, tu n'as qu’à t'allonger, repose-toi profite de cette sortie, elle est pour toi, je te l'offre. »
Moi je me disais : il est super gentil c'est le bon dieu qui me l'envoie, je comprenais mes mères nourricières pourquoi elles l'aimaient si fort, mais moi je ne me sentais pas mieux.

Tout tournait autour de moi. Je voyais flou, je commençais à avoir peur. Là je me souviens de lui avoir dit, mais après j'avais du mal à parler, j'avais une gène au niveau de la bouche je ne comprenais pas pourquoi, et le Gros se rapprochait de plus en plus vers moi de plus en plus, et moi je pouvais de moins en moins bouger.
J'étais vraiment mal je ne tenais plus, allongée, je sentais quelque chose qui glissait sur mon corps et qui descendait de plus en plus vers le bas de mon corps, mais je n'arrivais pas à définir quoi exactement. Pourtant j'aurais cru que c’était ses mains, mais je n'en étais pas sûre et j'entendais le Gros qui me marmonnait : « repose-toi détends-toi, cela va te faire du bien » et moi je répondais oui oui je ne me rendais pas bien compte de la situation j'étais trop mal, j'avais envie de dormir je ne pensais qu'à cela, et j'entendais la voix du Gros encore et encore, mais je n'arrivais plus trop à savoir ce qu'il disait.
Je ne ressentais que ce poids lourd qui était sur moi et une douleur entre mes jambes et une sensation que quelque chose était glissé au bas de mes pieds et cette espèce de balancement qui commençait de mon corps, qui allait de plus en plus vite, qui me donnait envie de vomir et cette douleur qui augmentait en même temps qu'elle suivait ce balancement. J'entendais une espèce de râle au loin.
J'avais mal très mal, mais cette douleur ne me semblait pas inconnue. Je n'arrivais pas à la reconnaître, je ne pouvais pas bouger, le ciel me paraissait loin, je voyais flou, un brouillard sur mes yeux et ce râle n'arrêtait pgrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e é e grrrr je reprends : pas, et ce balancement devenait plus insupportable. Il me faisait atrocement souffrir,  je n'arrivais pas à être là je m'enfonçais, je ne me rappelle que de cela, je ne sais pas ce qui s'est passé après, aucun souvenir.

Je me suis retrouvée dans une espèce de pièce ou il n'y avait pas de fenêtre. J'étais allongée sur un vieux lit en fer. Il me semblait gris, mes yeux dans le brouillard je ne voyais pas grand chose. J'avais juste un drap sur moi je n'étais plus habillée, juste ma culotte qui était tachée de sang, elle ressortait énormément, et mon soutien gorge.
Quand j’ai voulu bouger je me suis aperçue qu’un de mes pied était attaché au pied de ce lit avec une grosse corde. Les nœuds étaient énormes, c'est à ce moment-là que j'ai réagi. J'aurais préféré mes corvées et j'allais souffrir, mais j'étais à peu près certaine aussi qu'il m'avait violée... mais j'étais dans le potage, j'ai perdu le fil. Plus rien, j'avais trop mal à mes membres et au ventre.

1 commentaire:

  1. Que dire à propos de cet homme, de sa perversion et de son sadisme.
    Tu peux être fière de ne pas être devenue comme ces personnes affreuses qui ont jalonné ta vie.

    Je voudrais te dire de ne jamais douter de ta valeur, de tes ressources intérieures.J'ai traversé , comme toi, une situation infernale et j'ai pu arriver de l'autre coté étape par étape.Il faut accepter que celà prenne du temps.

    Je te souhaite bonne chance et te garderai dans mes pensées.
    Continue à dessiner et écrire pour toi.Vole de tes propres ailes.
    Je t'embrasse bien affectueusement

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