« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

jeudi 7 février 2013

BD – Un abandon qui ne s'arrête plus

Ce matin en me réveillant, une angoisse terrible et toutes mes émotions négatives se sont mises en route. L'angoisse, la peur, la souffrance, la solitude, l'abandon, et la sensation de tout faire de travers... et de tout virer je ne savais plus qui j'étais exactement. Je faisais les choses, mais comme un robot, je n'arrivais pas à réfléchir normalement mais je sentais en moi que je luttais pour revenir à la vie actuelle, au moment présent. Je ressentais ce coté positif, mais je ressentais tout mon corps comme un poids lourd un blog de béton une gère à l'intérieur au niveau du ventre et cette douleur au bas de ma vessie qui la violentait. Tout cela je devais le trainer je n'avais pas le choix et pourtant je n'en peux plus et je ne le veux plus non plus, je veux absolument que ces sensations qui me bouffent disparaissent, meurt à jamais. Parfois il m'arrive de me revoir avec mes mères nourricières et ma vraie mère, dans certain endroit de la maison elles sont là degrrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrrr je reprends : devant moi en train de me narguer, en train de rire, de se moquer de moi, de me faire croire et me pousser pour me faire comprendre et me confirmer que je suis bonne à rien que je ne devrais toujours pas exister.
C'est comme parfois je me vois dans la télé remplie de sang. Je sais qu’elles n’existent pas toutes ces choses que sont mon mal être qui les produit et mes absences mais parfois elles sont tellement fortes comme hier que j'ai cru qu’elles étaient vraiment là et j'en ai fait un malaise. Mais moi je veux leur montrer le contraire et en moi je sens cette guerre déclarée et cela me fait terriblement souffrir et me fait pleurer, mais je sais aussi que ce mal être n'est pas que négatif, je veux gagner, j'ai encore cette rage et cette niaque et elle est bien vivante et elle s'exprime mais pas encore bien. Elle ne sait pas trop comment faire c'est une chose nouvelle pour elle à qui on a jamais laissé le moyen de s'exprimer alors c'est comme une enfant, elle se trompe, il faut lui apprendre et elle va apprendre à évoluer. Une chose qu’elle fait car parfois en moi je sens que cela marche, mais cela me fait peur, peur de ne pas pouvoir réussir aussi et de voir revenir encore chez moi avec encore plus de méchanceté, et avec plus de pouvoir de destruction ces effets, ces flashs.
Je me suis retournée alors envers Emmanuelle et Catherine ce matin comme je le fais à chaque fois quand je suis en détresse, pour leur expliquer mon mal être je sais qu’elles me comprennent toutes les deux, mais dans ma tête tous est mélangé alors je mélange les sujets et cela ressort encore plus désordonné et pour moi j'ai l'impression de mal me faire comprendre alors que c'est le contraire, je pense qu’elles me comprennent très bien toutes les deux y compris mes réactions surtout Emmanuelle qui me connaît un peu plus et qui sait réagir à chaque fois à sa façon. Mais je reconnais que je ne suis pas facile à gérer dans ces gaaaaaa éme mom papa aooa pa jentile aaaaaa grrrrrrrr je reprends : grands moments de détresse je ressemble à une pelote de laine qui faut démêler et rembobiner afin qu'elle puisse reprendre une allure normale afin de pouvoir continuer à travailler avec elle.
Mais je sais aussi que j'avance doucement mais sûrement mais cette chose ne veut pas rester dans ma tête, je suis en colère contre tout cela, il m'arrive dans ma tête d’imaginer en train de mourir et de revenir sur terre en recommençant une vie de bébé d'ados normalement, sans viols, sans violence sur mon corps et sans violence psychologique. Mais c'est une chose impossible à réaliser je le sais mais si on pouvait beaucoup de personne seraient heureuses de le faire je pense.
Je suis moi Béatrice avec son corps de trous, percé et avec toute sa souffrance qui la ronge et ma tête dois l'admettre j'aimerais qu’elle comprenne que je dois changer plein de choses : mon comportement, mes croyances erronées, et qu’il faut qu’elle m'aide, qu’elle doit faire abstraction de ces flashs qui viennent la perturber et la persécuter et je sais qu’elle est capable de le faire, il faut que cette tête fasse ressortir les choses qui sont en moi de positif car j'en suis remplie, il faut qu’elle montre que je suis une personne bien et capable de faire plein de chose pour évoluer dans le bon sens. Je voudrais être la vraie Béatrice et ne plus avoir peur d'elle et de toutes ses réactions, être avec mes qualités et mes défauts sans pour autant me faire des reproches à chaque fois ou d'aller me planquer quand cela ne va pas, fuir cette vie qui n'es pas si mauvaise comme parfois je ne cesse de me le dire cela aussi il faut que ma tête le comprenne, que je ne suis pas non plus toute seule que je suis entourée par des personnes géniales qui sont là pour m'aider chaque jour et qu’elles ne me laisseront jamais. J'aimerais aussi qu’elle comprenne ma tête qu’on ne me fera plus de mal et que mon père est mort que mes mères nourricières sont mgrrrrrrrr é e é e  é e  é ele é e é e grrrrrrrr é e é e o e é e é ele é e é e grrrrrrrr je reprends : mortes y compris Yannick, que je n'ai plus le droit de les aimer d’entretenir ces images d'elles ou de lui que je ne devrais plus avoir peur, qu’elle doit reconnaître que c'est cela qui m'empêche de vivre heureuse, cette partie là, cette partie de moi doit disparaître aussi pour pouvoir vivre en harmonie avec mes personnalités et que je puisse écrire et faire ressortir ce qu’ils m’ont fait subir ces choses atroces et abominables que je puisse les enterrer à jamais.
Voilà j'avais besoin de faire ce texte ce matin, je ne voulais pas me faire du mal dans cette salle de bains qui me connait trop. Pour cela une pulsion qui en ce moment ne me quitte plus pour différentes raisons privées et j'ai gagné car je ne me serais rien fait encore une fois de plus, à part pleurer, et cela moi j'en suis fière.

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