« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

dimanche 3 février 2013

BD – Une hospitalisation en vue

Beaucoup de mal à trouver mes mots pour vous expliquer.
Depuis quelques semaines ce sont des pleurs qui me perturbent. Un manque de patience tous les jours, quand je regarde un film, un reportage comme hier sur les mamans formidables, je réagis violemment dans mes émotions une situation que je n'arrive à plus gérer, mes troubles sont de plus en plus présents : nausées, vomissements, migraines, convulsions, et des dissociations et puis certaines situations me perturbent beaucoup comme celle de ma sœur. La réaction de ma vraie mère quand je lui ai parlé de mes découvertes et ce comportement de rien vouloir reconnaître cela me fait terriblement souffrir et puis celle de mon petit garçon qui ne va pas mieux malgré tout ce qu’on a mis en place, malgré tout mon amour, mais se n'ai pas à cause de lui je pense que le problème vient de moi, alors on doit revoir mon traitement, mais on doit me surveiller et mes psychiatres veulent que je prenne du recul, que je me repose que je dorme donc on doit m'hospitaliser pendant les vacances scolaires car c'est le seul moment mon garçon n'a pas de suivi à ce moment-là. Une chose que je tiens à dire aussi : mon mal être n'a rien à voir avec le travail que je fais sur moi avec Emmanuelle, d'autres situations rentre en compte, mais moi je suis réticente je dois donner ma réponse mardi au plus tard. Je sais que je pourrais continuer mon travail que je fais avec Emmanuelle même là-bas cela me rassure mais pas au même rythme, cette pulsion que j'ai en ce moment va être neutralisée un peu avec le traitement qui sera mis en place.
Ce qui me fait mal c'est que je vais abandonner mes enfants et que je suis consciente que la situation familiale de maintenant ne m'aide pas pour que je parte non plus dans de bonnes conditions même si des mesures seront mises en place. La peur aussi de ne pas retrouver mes amie(s) que j'aime beaucoup, j'ai peur qu'ils en profitent de me laisser tomber faire cela quand je serais hospitalisée et il y a ce souci en plus que j'ai en général cette sale habitude de signer une décharge ou partir sens prévenir et rentrer chez moi et de me retrouver encore plus mal le cercle vicieux de chaque fois.
Il y a cette pulsion qui apparaît à chaque fois comme si elle voulait faire exprès d’apparaître pour aggraver la situation, et je le reconnais je suis incapable de la ggrrrrrrrr é e é e é e éele é e é e grrrrr je reprends : gérer. Je suis comme un ouragan dans ce moment-là qui dévaste tout et que personne ne peut retenir car personne n'y peut rien non plus et cela je vous avoue que dans ma tête en ce moment ça me fou la trouille et augmente mon angoisse car j'ai vraiment peur que cette fois-ci encore elle vienne me déranger plus fortement, j'en ai parlé à mon psychiatre qui me connait bien et qui connait bien ce problème. Il m’a donné de bonnes raisons aussi pour essayer de m'apaiser, du genre que mon ami devra prendre ces responsabilités pour une fois tout seul une chose qu’il aurait tendance à oublier surtout envers son fils et bien d'autres aussi. Je sais que mon psychiatre sera là et qu’il prendra de mes nouvelles régulièrement et même qu’il m'appellera comme il fait à chaque fois. Tout cela je le reconnais et j'en suis consciente, mais quand je ne suis plus moi tout cela s'envole de ma tête et je fonce, cette envie de faire ce que je veux cette liberté, ce non respect de lgrrrrrr é e é e é ele é e é e t e u e é e é e ele é e é e grrrrrrr je reprends : limites que l'on me met pour mon bien être et bien pour sa sécurité cette partie-là en a rien à faire. Tout ressemble à un puzzle qu'il faut refaire. Mais voilà je ne veux pas que ça se passe comme cela cette fois.
Je sais je le dis à chaque fois, mais là c'est différent d'abord pour mes enfants et aussi par respect pour toutes ces personnes que je connais depuis quelque temps auquel je me suis attachée qui font de leur mieux pour m'aider tous les jours dans le travail que j'ai entrepris. Je pense à Emmanuelle, à Catherine et les autres personnes du blog je me dis que foutre tout ce travail en l'air sur un coup de tête serait un comportement lamentable, immature de ma part, donc je vais faire le maximum pour me raccrocher à cela, quitte à ce que les infirmières ou les psychiatres me le rabâche tous les jours, que je me le marque en gros dans un coin dans ma chambre : « tu as commencé un gros travail sur toi ton passé alors tranquille. »
Mais le problème qui me fait souffrir aussi est que mon comportement peut changer dans la demi heure qui suit et passer du calme à un énervement à cause d'une réflexion, d'un Non que on m'aura dit, et à la suite de certains comportements aussi qu’une personne peut avoir envers moi un rien peut tout changer. Voilà pourquoi je suis très réticente pour aller à l'hôpital j'ai peur de moi et c'est une chose terrible de reconnaître cela à propos de soit, mais je vous jure que je vais faire le maximum pour y allez et y rester comme dit le docteur L. juste dix jours et si possible un peu plus si je peux cela serait déjà très bien pour mettre en place un nouveau traitement et pour que je puisse retrouver un peu de calme à l'intérieur de moi et avoir moins de troubles.
Pour écrire ce texte j'ai fait beaucoup de pose j'ai un mal être terrible en moi, rien qu’à écrire ce qui me fait peur et de parler de cette hospitalisation aussi cela me fait repenser à tous les services que j'ai fréquentés à tous les médecins que j'ai rencontrés quand je me suis occupée de ma belle mère et du beau-père de mon ami, je crois aussi que je ne supporte plus les hôpitaux et toutes ces odeurs et ces services.
Mon dessin
J'ai représenté des chambres et cette personne bizarre c'est moi avec un corps déformé car quand je me dis que quand je ressemble à cette ouragan ce n'est pas moi c'est une autre personne que Béatrice qui dans ces moments-là, qui peut devenir très violente et dangereuse envers elle aussi, mais à l'intérieur de moi vous pouvez voir des morceaux de couleurs gaies et autour de mon corps ce violet cela ressemble à cette partie de moi qui veut que cette hospitalisation réussie et je vais m’y maintenir fortement et tous ces petits traits rouges qui commencent sur mon lit c'est la trace de ma colère que je laisse derrière moi quand je signe une décharge ou quand je m'enfuis sans rien dire mais il y a ce fameux vert aussi et cela représente l'espoir de moi souffrir quand je rentrerai chez moi de l'hôpital.

2 commentaires:

  1. Superbe ce dessin. Est ce que dans la partie que moi je vois "rose intense" qui est dans le haut du corps, il n'y a pas une sorte de petite fille,il y a quelque chose qui sort ou rentre au milieu du visage le violet justement. Et il y a ce trait qui relie cette petite à une autre en jaune/orange, qui est aussi reliée au vert. Bien sur le vert, il y a une espèce d'attaque avec l'autre tache orange. j'aime beaucoup la couleur orange, c'est un peu du feu, et en fait cette tache orange, soit elle rentre dans, soit au contraire elle prend appui dans ce vert qui est un certain optimisme et elle s'envole, et cela c'est super, il y a du mouvement, il y a de la vie.

    le 112:111 cela vous fait penser à quoi? je sais c'est une question de psychologue mais les chiffres ce n'est pas toujours le hasard, cela peut vouloir dire quelque chose.

    Bonne soirée. je vous félicite.

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  2. Bonjour Giboulée,
    Comme je vous l'ai dit je vais faire mon possible pour ce que cette hospitalisation marche, vous savez depuis que ce blog existe cela m'aide à avancer et y compris dans ce travail, j'aurais dit non tout de suite mais là j'ai demandé de y réfléchir... il y à Emmanuelle aussi et je suis sur que si elle sait que je fout le bazar elle ne va pas se gêner pour m'en parler....mais je reconnais que en moi pas mal de choses son mélangées...et l'angoisse monte monte...peut être que la petite c'est moi dans les moments pareils..les numéros oui un seul le premier était la chambre de ma belle mère en pneumologie..
    Bonne journée à vous je vous embrasse fort.

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