« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

samedi 19 janvier 2013

BD – La douleur des chutes dans l'escalier

Mon thème du jour et ce n'est pas un hasard. Ce matin à mon réveil une terrible angoisse m’a saisie. Le week-end arrive et mon cerveau s'affole quand il le sent venir, comme si en lui une petite voix n'arrêtait pas de le lui rappeler : hé oh ! c'est le week-end-end, active toi. On dirait bien que cela ressemble à un des rituels que mes mères nourricières m'ont inculqués. Comme si en lui, il y avait un réveil pour lui refaire repenser et qui se met en marche à chaque fois. C'est terrible, quand j'y pense, terrible de voir et de constater l'état dans lequel il me met ce cerveau. Il n'arrête pas de marcher, il ne s'arrête jamais et le week-end c'est pire que la semaine. Ce cerveau qui me rend malade. Ce cerveau qui est capable de me faire disjoncter. Ce cerveau qui est capable de me tenir éveiller. Ce cerveau qui garde en lui des secrets terribles, qui fait marcher tous les membres de mon corps. Ce cerveau qui me dit comment je dois réagir et quoi faire et comment. Mais voilà se cervau il et come ce core biem fatiguer agrrrrrr é e é e é e  é ele é e é e é e grrrrrrr un pet trop mal de tête pause.
LE BLANC COMPLET ? et trop de mal pour la concentration et cette pulsion est toujours là. Et cela m'énerve. Je crois que j'ai du tourner en rond et voilà j'ai perdu du temps encore.
Bon et bien changeons de sujet. Je suis toujours perturbée par rapport à ma sœur le mot battre me fait terriblement peur dans sa situation. Je me dis que si ma sœur meurt sous les coups cela sera de mgrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrrr je reprends : de ma faute car j'aurais été au courant. Une histoire que je supporte mal. Alors Emmanuelle m’a demandé de faire un texte sur les coups, sur la petite fille au haut des escaliers. C'est marrant mon psychiatre avait bien raison… Emmanuelle à détecté et sait très bien le faire : repérer dans mes conversations ce qui cloche, me perturbe, ou m'angoisse et il y a bien un malaise face à cela : Les coups.
Oui effectivement, j'ai reçu des coups plusieurs fois dans ces escaliers par mes mères nourricières. Pour me les faire monter plus vite ces foutus escaliers et quand je les nettoyais mal aussi. Je les faisais avec la pelle et la balayette. Je les connaissais bien ces escaliers. Comme cette salle de bain de chez moi où je me revois petite en boule sur le palier justement de ces escaliers. Je ne sais pas si c'est un hasard parce que cela revient à chaque fois dans ma tête. Je faisais souvent des malaises aussi là dessus sur ces escaliers. Ces pertes de conscience, de connaissance et je les ai souvent dévalés aussi. Que de souvenirs et quand je m'arrêtais en route mes mères nourricières m'aidaient à les dévaler encore plus vite mais à leur façon et là j'avais très mal.
Une fois je me suis retrouvée avec un poignet foulé et avec deux cotes esquintées ; j'avais trop trop de mal pour respirer. J'avais beaucoup pleuré dans ce coin dans cette chambre mon coin sgrrrrr é e é e é et e u e é e é e é e ele é e é e grrrrrrrr je reprends : sécurisé et j'avais beaucoup de mal aussi pour faire mes corvées. Ma mère nourricière avait dit au médecin que j'étais tombée dans les escaliers. Mais non ! J'avais fait un malaise et cela les faisait rire à chaque fois mes mères, pour elles c'était une attraction de plus pour s'amuser encore plus avec moi, Pour se défouler. Alors quand cela m'arrivait pour me remettre d'aplomb elles me fouettaient avec le martinet et quand je n'arrivais pas à reprendre mes esprits assez rapidement pour elles, alors elles me donnaient des coups de pied et elles criaient en même temps. Enfin je devrais dire hurlaient, cette foutue manie qu'elles avaient toutes les deux et leurs yeux noirs ressortaient et je voyais sur les cotés les veines qui gonflaient. C'était impressionnant, mais moi cela m'intriguait mais j'en avais peur. Mon corps tremblait tellement que cela raisonnait dans ma tête oui alors elles hurlaient à chaque fois que je faisais ces pertes de connaissances, elles criaient que je devais arrêter mon cinéma, que jamais je ne les aurais avec mon cirque, qu'il faillait que je fasse et que je trouve autre chose pour me faire remarquer. Et moi, à chaque fois que cela m'arrivait, je ne comprenais pas ce qui c'était passé. J'avais mal partout. Je n'osais pas hurler. J'avais peur. Et de toute façon plus je criais et plus elles me tapaient, cela je l'avais bien compris. C'était pour m'endurcir elles disaient, pour me rendre plus forte face à la douleur. Mon dieu ! mais comme j'avais mal j'avais l'impression que (o)grrrrrrr é e é e é éme mom papa aaaaaaaa je reprends : on me dépeçait la peau de mon corps, mais pour moi je trouvais ce comportement normal et je n'avais pas le temps de réfléchir quant à savoir si leur comportement était normal, cela ne me venait pas à l'idée, j'étais bien trop occupée à faire ce qu'il fallait pour me faire aimer. C'était pour moi la chose la plus importante. Je crois que c'était une chose qui me tenait à cœur et c'est une chose que j'espérerais obtenir et j'y ai toujours cru mais je n’y suis jamais arrivée. Ne pas réussir à me faire aimer c'est terrible de ressentir cela. Avoir échoué.
Pour revenir à ces coups dans les escaliers mes mères nourricières aimaient aussi, pour que je revienne à moi le plus vite possible, de me tirer par les pieds ou par les cheveux elles tiraient avec une telle force que c'était des poignées de cheveux qui restaient dans leurs mains. Quand elles me tiraient par les pieds, arrivée au bas des escaliers, je me demandais à chaque fois si je pourrais me relever. J'avais l'impression que ma cogrrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrr é e é e t e u e é e é e é e grrrrr je reprends : colonne vertébrale était en morceaux et que ces morceaux allaient se promener partout dans mon corps, qu’on allait jamais pouvoir les recoller, je ne ressentais plus mon dos et de me relever était pour moi une terreur à chaque fois. J'avais peur de leurs réactions de ce qu’elles pouvaient trouver pour m'aider à être et devenir plus forte si je n'arrivais pas à me relever. Mais pour moi, à cet âge je trouvais cela normal et quand le médecin de famille voyait mes bleus elles disaient : elle est tombée. Le médecin répondait à chaque fois les « fameux malaises ! » ! Tout cela était compliqué je ne comprenais pas pourquoi elles disaient ça, pourquoi elles ne disaient pas que c'était pour m'apprendre à être forte. Je ne comprenais pas et je repartais avec elles comme ci dire cela était normal. Alors à force je n'y faisais plus attention. Même moi-même, au médecin je disais que je tombais. Je sais que cette histoire à duré longtemps mais je serais incapable de vous dire combien de temps, je suis désolée.
Une fois aussi mon frère adopté Daniel m'avait fait tomber dans les escaliers aussi. Il assistait aussi à chaque fois à ces amusements de mes mères nourricières. Cela l'amusait lui aussi, mais il m’a toujours dit qu’il ne l'avait pas fait exprès. Mais je sais aussi et cela je ne l'oublierais jamais. Il ne m’a pas aidée à me relever. Il a ri, son rire était méchant, il n’avait aucun remord et il a été chercher les mères qui elles, après ont pris la suite. M'aider à me relever à leur façon.
Écrire ce texte m’a beaucoup perturbée. Et quand j'avais fini mon dessin, je n'arrivais pas à le quitter des ygrrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrrrrr, je reprends : des yeux. Je revoyais ces scènes dans ma tête à répétition et mon corps ressentait ces sensations, ces coups. Je me suis sentie mal, j'étais obligée de m'arrêter plusieurs fois. Maintenant pour mon dessin, j'ai fait au mieux pour reproduire les escaliers. En haut moi couchée sur le tapis, j'ai eu du mal à me dessiner sur le tapis, j'ai eu du mal à mettre un peu de couleurs aussi une période difficile parmi d'autres.

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