« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

jeudi 23 août 2012

Les bases neurales des émotions par Antonio Damasio

Traduction de Illel Kieser ’l Baz – juillet 2012 Article original sur Scholarpedia, encyclopédie libre de droits Version en anglais du 11 Février 2011 revue par Antonio Damasio
Antonio Damasio (2011), Neural basis of emotions, Scholarpedia, 6(3):1804.
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La recherche actuelle indique, cependant, que « émotions » et « ressentis d’émotion » sont des aspects distincts d’une séquence fonctionnelle qui commence quand un objet ou une situation déclenche une action spécifique – l’émotion – qui est suivie rapidement par la perception des changements liés à cette action – le ressenti de l’émotion. En relation avec la cause du déclenchement, la séquence fonctionnelle commence avec des actions et culmine dans les perceptions. Le mot émotion devrait être réservé à la composante comportementale de la séquence, il ne doit pas être utilisé pour désigner la composante du ressenti.
Une autre idée fausse repose sur l’idée que les émotions sont des facteurs irrationnels de perturbation de comportements consciemment dirigés. Toutefois, les émotions ne sont pas nécessairement contraires à la raison. On pourrait les considérer comme des formes plus anciennes de la raison, assemblés par l’évolution biologique et non par délibération consciente. Elles fonctionnent automatiquement et uniquement en réponse à certaines catégories de circonstances. Elle ne sont pas le résultat d’une pensée qui cherche à résoudre un problème (sur le fond, voir Darwin, 1873 ; de Sousa, 1990 et Nussbaum, 2003).
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Par suite des études intensives sur l’animal et l’humain, l’émotion la mieux comprise, c’est la peur (Damasio, 1994/2005 ; Le Doux, 1996 ; Panksepp, 1998 ; Feinstein et al, 2010).
La peur en rapport à des circonstances extérieures est déclenchée par l’amygdale, deux ensembles de noyaux sous-corticaux situés dans la profondeur de chaque lobe temporal. L’amygdale reçoit des signaux liés à une certaine situation, par exemple, une menace représentée visuellement par une ombre menaçante ou une menace auditive représentée par un cri aigu. Lorsque ces signaux ont une configuration appropriée, un contexte approprié, et atteignent un seuil réaliste, c’est-à-dire quand ils sont émotionnellement compétents, ils activent les noyaux de l’hypothalamus et de la substance grise périaqueducale grise dans le secteur du tronc cérébral. La mise en œuvre synergique de l’ensemble ces de ces sites du cerveau permet d’exécuter les actions émotionnelles nécessaires – la libération de cortisol dans le sang, le réglage de la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, le degré de contraction intestinale, et la peur – des comportements spécifiques tels que les changements dans l’expression faciale et la posture, et l’immobilité ou la fuite. L’ensemble de ces actions constitue l’état émotionnel de peur. Ainsi, sont inscrits dans l’état émotionnel des comportements spécifiques visant à protéger l’intégrité de l’individu, par exemple la fuite ou l’immobilisation sur place, et aussi une préparation de l’organisme destinées à lui permettre de mener à bien ces comportements de protection.
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Une réponse rapide et complète peut être bénéfique, même si à de nombreuses reprises la suppression de l’émotion et son remplacement par une réponse délibéré constitue la meilleure réponse. Mais les réponses délibérées ne dépendent pas seulement d’une accumulation de connaissances factuelles et sur l’exercice de la logique, mais aussi sur l’expérience passée des ressentis de l’émotion en relation à des objets et des situations antérieures.
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